vendredi 15 juin 2007

Élections législatives: Martine Billard, victime collatérale?

Dans ma circonscription - la première, à Paris -, Martine Billard, députée sortante, a été devancée au premier tour par l'UMP Jean Legaret. Martine Billard est l'une des trois élus Verts de la précédente assemblée, mais elle est surtout une excellente députée. Présente sur le terrain et dans l'hémicycle, elle prend son travail de représentante du peuple très au sérieux, participe à des commissions parlementaires avec assiduité, fait des propositions de lois, pose des questions au gouvernement, se bat pour l'égalité des droits. Elle fait son boulot, quoi, et alors que ce devrait être normal, c'est extraordinaire. Pourtant, Martine Billard risque de ne pas être réélue, victime de la "vague bleue" de l'UMP. Pour de mauvaises raisons. Jean-François Legaret appellent ceux qui ont donné leur voix à Mario Stasi, le candidat du Modem au premier tour, à voter contre "le sectarisme, l'incompétence et le dogmatisme violemment anti-européen" d'une élue qui "a démontré par son incurie et sa désertion du terrain que l'écologie était un sujet trop important pour qu'il puisse être confié à des écologistes". Euh… Jean-François Legaret confondrait-il? Dans sa profession de foi, Martine Billard cite le président UMP de la Commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l'Assemblée nationale, Jean-Michel Dubernard, qui, lors du bilan officiel 2002-2007, a "souhaité adresser une mention spéciale à Madame Martine Billard dont c'est le premier mandat et qui s'est investie de façon remarquable". Un compliment plusieurs fois prononcé apparemment (ex: séance du 6 juillet 2005). Alors, comme dit Ségolène Royal, "quand on a une bonne députée, on la garde!"

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